dimanche 30 mai 2010

II-b) La où commencent les limites de la liberté d'expression

"Les limites de la liberté ne sont placées qu'au point où elles commenceraient à nuire à la liberté d'autrui" Emmanuel Joseph Seiyes



La question est de savoir où s'arrête notre liberté d'expression. Dans certains cas, la liberté d'expression peut subir des restrictions:



-La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse limite également la liberté d’expression par l’instauration d’un régime répressif en prévoyant des incriminations pénales pour la diffamation et l’injure.


-La liberté d’expression rencontre aussi une sévère limitation quant au respect de la vie privée ( article 226-1 du Code pénal ) et du droit à l’image.La liberté d'expression peut subir des restrictions :

-pour des raisons sécuritaires (exemple : répression de l'incitation à commettre des crimes ou délits ; Patriot Act aux États-Unis).



-pour protéger le droit des individus : répression de l'insulte publique et de la diffamation. lutte contre les discriminations raciales ou religieuses.



-Dans un contexte politique particulier, avec l'exemple des censures de la presse dans un régime totalitaire. Ou pour éviter des crises de la part d'une population locale ou internationale.



- L’article 14 de la loi du 16 juillet 1949 sur « les publications présentant un danger pour la jeunesse, lesquelles peuvent faire l’objet, par arrêté du ministre de l’Intérieur, de restrictions quant à leur diffusion et commercialisation lorsqu’elles présentent « un danger pour la jeunesse en raison de leur caractère licencieux ou pornographique ou de la place faite au crime, à la violence, à la discrimination ou à la haine raciale, à l’incitation à l’usage, à la détention ou au trafic de stupéfiants ».

Source: wikipedia




Un petit rappel pour illustrer nos propos quant aux censures:

2010, nouvel album de Damien Saez, J'accuse.

Son affiche promotionnelle interdite d'exposition dans les métros de Paris.


Controversée par les associations feministes.























Orange Mécanique 1972 par Stanley Kubrick Au XXIème siècle, où règnent la violence et le sexe, Alex, jeune chef de bande, exerce avec sadisme une terreur aveugle. Après son emprisonnement, des psychanalystes l'emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité...


En 1971 vient le temps de sa plus grosse provocation, un autre culte instantané, une apologie du sexe et de la violence. Ainsi le dérangeant Orange Mécanique – tiré du roman homonyme de Burgess – suit le terrifiant Alex (incroyable Malcolm Mcdowell) et dépeint un futur contre-utopique peuplé de gangs de jeunes dénués de limites morales ou sociales. Porté par l’esthétique pop décomplexée des sixties (sans compter l’excellent travail sur la bande-son), le film déroule une violence psychologique terrible, basée sur la mortelle inquiétude engendrée la folie des faits accomplis par le gang d’Alex et par le sentiment d’insécurité profonde qui en découle. Subversif en diable, Kubrick placarde la société de l’époque, pointant sans pitié des mœurs et aspects politiques dérangeants. Avec sa structure cyclique (refaisant vivre les mêmes crimes au bourreau devenu victime) le film provoque à la fois excitation et malaise… tout en balançant une droite à la morale.
Faisant hurler la censure, Orange Mécanique sera retiré des écrans britanniques… avant que Kubrick, blessé, ne décide de l’ôter complètement des salles obscures, suite à une série de crimes « inspirés » du film puis de menaces contre sa personne.


Eléonore Guerra

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire